Il y a en France - et ailleurs dans le monde - des milliers de personnes qui vivent des situations désespérées. Atteintes de maladies graves, sans espoir de guérison malgré des soins médicaux intensifs ou des interventions chirurgicales, il ne leur reste plus qu’une chance de guérison : celle de la greffe d’un organe sain en lieu et place de l’organe malade. Techniquement possible grâce aux progrès énormes accomplis par les équipes médicales depuis des décennies, la greffe est soumise – notamment – à un impératif : celui de disposer d’organes à greffer !
L’année dernière, un peu plus de 26 000 personnes étaient en attente d’une greffe dans notre pays. Près de 6 000 d’entre elles ont effectivement pu être greffées. Les autres continuent leur attente mais 719 d’entre elles n’ont pas survécu à l’attente, faute d’organe disponible à temps.
La loi française précise que tout citoyen est un donneur d’organes potentiel sauf s’il a manifesté de son vivant son refus d’être prélevé au moment de son décès. Ainsi tous les ans, un peu plus de 30 % des personnes qui pourraient être prélevées ne le sont pas du fait d’un refus exprimé du vivant ou transmis par la famille après le décès, ce qui représente en moyenne 1 000 à 1 200 personnes. Quand on sait que toute personne prélevée peut « donner » 5 à 7 organes, on imagine aisément le nombre de patients que l’on pourrait sauver !
A France ADOT, nous estimons qu’il devrait être possible de faire baisser de manière significative le pourcentage élevé des refus et ce sans remettre en cause la liberté de choix de tout citoyen ni chercher à culpabiliser ou à stigmatiser qui que ce soit.
Comment ?
En informant le plus grand nombre :
Sur les dispositions légales des prélèvements et des greffes dans notre pays,
Sur les conditions médicales, sociales et humaines dans lesquelles s’effectuent les prélèvements et les greffes par les équipes médicales,
Sur les résultats plus qu’encourageants des greffes pour les patients qui en ont bénéficié,
Sur l’intérêt (si ce n’est la nécessité) d’informer ses proches de son propre choix en matière de don d’organes.